Les Chenilles : Les chenilles des papillons diurnes sont végétariennes. Elles se nourrissent soit des feuilles, des fleurs ou des graines, des bourgeons et des fruits de certaines essences végétales, auxquelles elles sont inféodées. Ce sont leurs plantes hôtes. Si ces plantes viennent à disparaître, les chenilles ne pourront plus se nourrir et mourront. Ceci explique d'une part, le fonctionnement des écosystèmes et, d'autre part, les relations très fortes qui existent entre les plantes et les insectes et, par voie de conséquence, leur fragilité et leur répartition géographique. |
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Les Papillons : Tous les papillons diurnes, ou Rhopalocères, sont végétariens. Ils se nourrissent de liquides nutritifs produits par les fleurs (le nectar) et d'autres substances qui suintent des plantes (pores nectarifères) ou qui sont le résultat du pourrissement des végétaux. La trompe est la transformation de certains organes de l'appareil buccal en une sorte de tuyau flexible qui va chercher le nectar au fin fond du calice des fleurs. C'est une sorte de pompe aspirante qui, au repos, est enroulée sur elle-même. Elle est plus ou moins développée et peut être, chez certains papillons de nuit, atrophiée ou avoir complètement disparu, ce qui implique que l'insecte adulte, ne pouvant se nourrir, vit sur les réserves accumulées pendant l'état larvaire. | ![]() |
Les Guêpes : L'espèce
évoquée dans la page animée est la Polistes hebraeus.
Les guêpes de ce genre sont carnassières. Elles rodent autour
des plantes pour y rechercher les chenilles de papillons qu'elles dépècent
et ramènent au nid pour nourrir les larves.
Cependant, même si elles consomment aussi d'autres substances, comme le pollen, elles sont considérées comme de grandes carnassières. A La Réunion, elles pourraient être une aide précieuse pour les agriculteurs, en les débarrassant des chenilles qui détruisent les cultures. Mais les réunionnais préfèrent détruire leurs nids pour en extraire les larves, et les manger grillées. C'est un met très recherché et fort cher. |
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Le Scarabée : Dans le cas
présent, le petit Coléoptère végétarien
qui est mangé par un lézard est une sorte de hanneton, l'Hoplochelus
marginalis..
Cette espèce, originaire de Madagascar, a été introduite accidentellement à La Réunion dans les années 1970, quand les Français ont été obligés de quitter la "Grande île". Sa larve cause des dégâts considérables dans les champs de canne à sucre, malgré la lutte biologique mise en place. |
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Le Lézard : C'est un Calotes
versicolore ou "caméléon", en créole. Cet Agame,
originaire de l'Inde, a envahi tous les milieux de basse altitude, mais
on le trouve encore à 800 mètres d'altitude. Il a été
introduit à La Réunion et à Maurice vers 1865. C'est
un grand insectivore, toujours à l'affût pour attraper papillons
et chenilles, abeilles, guêpes et mouches.
Parmi ses ennemis naturels on peut signaler la Buse "Papangue", Circus maillardi, mais aussi la couleuvre Lycodon aulicus. |
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Le Gyrins : C'est la petite tâche noire qui circule à toute vitesse sur la mare. C'est à la fois un Coléoptère aquatique et un redoutable carnassier. Il se nourrit d'oeufs et de larves de moustique, de têtards, et d'alevins de poissons. Dans les bas de l'île le Gyrins Dineutus (Protodineutus) aereus est extrêmement commun. Son homologue des Hauts est un peu plus gros et s'appelle Dineutus (Protodineutus) sinuosipenis. Ce sont des espèces endémiques de La Réunion. |
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La Fourmi : L'espèce présentée
ici est une Camponotus maculatus, dite "Fourmi Grand Galop". Elle
est omnivore. Beaucoup d'espèces de fourmis sont omnivores, mais
certaines ont un régime alimentaire plus spécialisé.
Elles sont alors granivores, nectarivores ou strictement insectivores.
Cette espèce, originaire de Madagascar, était jadis très commune à La Réunion. Aujourd'hui, elle est en voie de forte régression. Certains secteurs de la Forêt de l'Etang Salé peuvent être considérés comme des sanctuaires de cette espèce car ils abritent encore des colonies abondantes, mais pour combien de temps..... |
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L'Araignée : C'est la Nephila
inaurata ou "bibe" qui est évoquée dans la page animée.
C'est la plus grosse des araignées qui vivent à La Réunion. Elle tisse dans les arbres de grandes toiles pour capturer ses proies (papillons, mouches, abeilles, guêpes, etc). Une autre espèce, Nephila nigra, lui est en tout point semblable, mais elle en diffère par un abdomen noir. La Réunion compte environ 450 espèces différentes. Toutes sont carnassières et sont armées de crochets reliés à des glandes venimeuses qui servent à tuer les proies. Certaines construisent des toiles pour attraper leurs proies, d'autres comme la "babouke" ou Heteropoda venatoria, ne tissent pas de toile et chassent à l'affût. |
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La Grenouille : C'est une espèce
africaine à vaste répartition géographique, connue
sous le nom de Ptychadena m. mascareniensis. Son introduction remonte
à plusieurs siècles. Elle est de ce fait extrêmement
commune. Comme toutes les grenouilles, elle est insectivore.
Il aurait existé une autre espèce, comme le signale Maillard en 1862, mais jusqu'à ce jour elle n'a pas été retrouvée. |
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L'Oiseau : C'est un "Cardinal" ou Foudi de Madagascar, Foudia madagascariensis, d'où il a été importé. Il annonce le début de l'été car le mâle, en entrant en période de reproduction, change de couleur. Sa livrée passe d'un gris terne à un rouge éclatant. Son régime alimentaire est alors composé surtout d'insectes. L'illustration est empruntée à l'excellent ouvrage "Oiseaux de La Réunion" de Nicolas Barré, Armand Barau et Christian Jouanin aux éditions Du Pacifique. |
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